C’est un symbole de l’industrie française qui va disparaître du radar des grands investisseurs. Cette sortie avait été anticipée eu égard aux difficultés financières du groupe.
Nouveau coup dur pour Peugeot. Présent dans le CAC 40 depuis ses débuts, en 1987, le constructeur automobile a été officiellement évincé de l’indice vedette parisien. Le 24 septembre prochain, il laissera sa place au chimiste belge Solvay dans le saint des saints. Cette décision du Conseil scientifique des indices était largement attendue par les professionnels de marché. Des notes d’analystes dès fin août, avaient prévu ce remaniement .
Certes, le poids du groupe automobile avait beaucoup diminué. Avec un cours en chute libre (- 43 %) depuis le début de l’année, Peugeot n’affiche plus qu’une capitalisation boursière de 2,14 milliards d’euros et ne représentait plus que 0,2 % de l’indice vedette. Depuis quelque temps, il accumulait les difficultés : il a publié une perte nette cet été, au titre du premier semestre, et a annoncé un vaste plan social, qui a fait couler beaucoup d’encre. Mais c’est surtout un symbole de l’industrie française qui va disparaître du radar des grands investisseurs. Le groupe compte 209.000 salariés, dont 100.000 en France. Deuxième constructeur européen avec 13,3 % de part de marché, présent dans 160 pays, il a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de près de 60 milliards d’euros.
Avec ce remaniement, le titre Peugeot devrait perdre la manne des fonds indiciels, qui répliquent l’indice vedette. Une mauvaise nouvelle pour ses actionnaires, à commencer par les principaux : la famille Peugeot (25,4 % du capital) et General Motors (7 %). Mais aussi subir un impact en termes d’image, de visibilité et ainsi de liquidité. Selon une étude d’Exane BNP Paribas, les sociétés retirées de l’indice phare ont tendance à sous-performer le marché après – mais aussi avant -l’annonce de leur éviction.
Source : Les Echos
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